Une interview parue dans le "Le courrier de Russie" :
LCDR : Quand on n’a pas de mots pour qualifier la Russie, on est généralement dans le juste.
M.L. : Je crois, oui.
LCDR : Bon mais quand même. Essayons ?
M.L. :
C’est surtout cette capacité à rebondir, se relever, se reconstruire,
dont j’ai beaucoup appris. Il y a cette énergie incroyable, quelles que
soient les crises, les difficultés. « Dans un mur d’impossibilités il y a
toujours une petite porte appelée opportunité » – les Russes savent
vraiment ce que cela veut dire. Il y a toujours un moyen de rendre
l’impossible possible, alors qu’en France, il y a beaucoup d’interdits,
de limites, de barrières que l’on se met soi-même.
LCDR : Comment parlez-vous de la Russie lorsque vous êtes à l’étranger ?
M.L. : J’essaie d’interpeller les gens sur leurs certitudes. Et on en a beaucoup, dans la presse française entre autres…
LCDR : Par exemple ?
M.L. : « Y-a-t il des ours au centre de Moscou ? » :
Oui bien sûr, les gens sont armés et on ne sort pas la nuit… « Mais tu
manges quoi là-bas ? » Les Russes ont toujours mangé, non ? Ou bien
sont-ils restés 70 ans sans se nourrir ? « Et la mafia, alors ? » La
mafia est présente dans le monde entier ! Et ce n’est pas pire ici
qu’ailleurs… J’essaie de les dégonfler, de dire : es-tu certain que
cette manière de voir est la seule possible ? Les clichés ont la vie
dure, mais nous aussi ! La Russie a la possibilité de bouleverser des
postulats, c’est inquiétant pour certains, stimulant pour d’autres mais
dans tous les cas c’est très enrichissant pour tous. C’est une chance
extraordinaire que d’être là en Russie et d’assister à tout cela.
http://www.lecourrierderussie.com/2012/10/05/marie-lucchini-la-russie-demande-une-grande-humilite-et-c-est-la-moindre-des-choses/#.UG504k8T3g4