mercredi 11 juillet 2012

Tous des héros !

Vous voulez avoir un aperçu de la perception de la Russie pour un(e) français(e) alors lisez ces articles !! Vous ne pouvez pas savoir à quel point cela fait plaisir de voir que je ne suis pas la seule à avoir EXACTEMENT les mêmes impressions.

http://www.lecourrierderussie.com/2012/07/11/tous-des-heros/

Un extrait :
"Aventures quotidiennes ? C’est peu dire. Les Russes ont peut-être – ou pas – remporté la bataille de Borodino sur Napoléon en 1812, mais moi je suis une héroïne de chaque jour. Un jour, une victoire. Réussir à acheter un billet de train au guichet de la gare et pas auprès d’une agence de voyages alors que la guichetière autant que les gens qui font la queue vous hurlent dessus, c’est une victoire. Conserver sa place dans une file d’attente, payer ses factures, trouver un bon médecin, obtenir son café à la fin d’un business lunch et pas au début : victoires. Se battre, rester sur ses positions, ne jamais flancher : la Russie vous oblige à vous surpasser, à toujours aller au-delà de ce dont vous vous croyiez capable. Écrasez-vous et vous êtes cuit. Ici, si vous obtenez ce que vous voulez, c’est que vous avez été bon soldat – soyez-en sûrs. Mais comme c’est vous-même et non la patrie que vous servez, il vous vient cette sensation un peu grisante – et paradoxale – d’être libre."


 http://www.lecourrierderussie.com/2012/05/22/je-suis-prorusse/
Un extrait :

"Je suis pro-russe. Que les initiés parmi vous se rassurent, cela ne signifie ni que je sois foncièrement pro-Poutine, ni que je manque de discernement. Pour les plus ignorants, cela ne veut pas non plus dire que je sois alcoolique ou que je chante l’Internationale sous la douche.

Non, simplement, j’ai accordé à la Russie le bénéfice du doute. Je dois bien trimballer une certaine nostalgie soviétique illégitime du type « c’était dur, c’est vrai mais ils l’ont FAIT ! », bercée que je fus par les rêves communistes de mon grand-oncle. Mais j’aime aussi le destin ténébreux des tsars ou celui des Nénetses, prisonniers de leur liberté. J’aime également l’idée que les petits Russes se les gèlent par -40°C en février pour aller à l’école – et que c’est normal. Et puis il y a la mayonnaise. Par tonnes.
Je ne suis pas dupe. Je vois bien que les femmes portent aux pieds des instruments de torture, que les mariées accordent sans l’ombre d’un complexe le foulard léopard à la robe blanche et que le rose fluo, ici, va à ravir avec le vert pistache. Je n’aime pas le poisson séché, je peste sur Moscou bien trop vaste pour mes petites jambes fragiles, je ne connais pas une seule guichetière sympa à la gare de Leningrad et j’en ai marre de l’aneth dans mon kebab. Et oui, ici règne la loi du plus fort – et oui, c’est épuisant."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire